Chardon-Marie bio COSMOS

Production

Culture

Le chardon-marie est utilisé depuis l’Antiquité pour ses propriétés thérapeutiques. Théophraste l’a mentionné pour la première fois au IVe siècle av. J.-C. sous le nom de « Pternix ». Plus tard, au 1er siècle apr. J.-C., Dioscoride dans son Materia medica et Pline dans Historia naturalis le décrivent sous le terme « Silybum », qui désigne en grec et en latin un chardon comestible.

Une légende chrétienne associe cette plante à la Vierge Marie : en fuyant Hérode, elle aurait allaité l’enfant Jésus sous un buisson de chardon-marie. Quelques gouttes de lait tombées sur les feuilles expliqueraient leurs nervures blanches caractéristiques.

Le chardon-marie (Silybum marianum) est une plante annuelle de la famille des Astéracées, originaire de la ceinture tempérée de l’hémisphère nord, allant du Moyen-Orient à l’Europe occidentale, y compris les Balkans. Il pousse dans des régions sèches et ensoleillées, sur des sols arides, jusqu’à une altitude de 700 mètres.

Cette plante se distingue par ses fleurs rouges à pourpres et ses feuilles vertes brillantes marquées de nervures blanches. Elle mesure entre 40 et 100 cm de hauteur, avec une tige striée légèrement cotonneuse. Ses feuilles sans poils, bordées de dents épineuses, entourent des capitules floraux de 4 à 5 cm de diamètre qui s’épanouissent de juin à août.

Fabrication

L’huile de chardon-marie est obtenue par pression à froid des graines à une température inférieure à 60 °C. Ce procédé permet de préserver les substances actives et d’éviter leur dégradation.

Composition de l’huile

• Acide linoléique (oméga-6) : 53 à 55 %
• Acide oléique (oméga-9) : 15-25%

Elle renferme également des phytostérols (1-2 %), tels que le β-sitostérol, le stigmasterol et le campestérol, qui aident à maintenir l’hydratation de la peau.
Parmi les autres composants, on trouve de la vitamine E (α-tocophérol à 511 mg/kg), des flavanolignanes en petite quantité, ainsi que des acides gras essentiels tels que l’acide α-linolénique (< 2 %). Ces proportions varient selon les conditions de culture et les techniques de production.

Vitamines lipophiles dans l’huile de chardon-marie :

• Rétinol : 0,6 mg/kg
• α-Tocophérol : 511 mg/kg
• γ-Tocophérol : 87 mg/kg
• β-Carotène : 0,2 mg/kg
• Lutéine : 0,5 mg/kg

Application

L’huile de chardon-Marie se distingue par sa teneur notable en monoacylglycérols et diacylglycérols (types 1,2 et 1,3), présents à hauteur de 1,5 à 3 %. Cette composition particulière confère à l’huile une polarité élevée, la classant parmi les huiles végétales les plus polaires, à l’instar de l’huile d’avocat. Sa faible tension interfaciale – mesurée à 16 mN/m entre les phases aqueuse et huileuse – facilite sa dispersion et favorise une absorption rapide par la peau.

Sur le plan physico-chimique, cette huile se rapproche du sébum naturel, ce qui la différencie nettement des huiles minérales ou faiblement polaires. Son comportement rhéologique est comparable à celui d’esters d’acides gras combinés à des alcools à chaîne moyenne ou longue, comme l’oléate de décyle (réf. Buchta M., 2009).

Les propriétés de diffusion de l’huile de chardon-Marie sont en grande partie attribuées à la présence de mono- et diacylglycérols, ainsi qu’à son point de fusion relativement bas. Une fois appliquée, elle ne laisse ni film collant ni sensation grasse durable, même utilisée à des concentrations élevées dans les soins cosmétiques. Elle s’intègre aisément dans des formulations élaborées, notamment pour les soins des peaux matures ou fragilisées.

Sa richesse en vitamine E, en dérivés de cette vitamine, ainsi qu’en phytostérols, participe activement à l’amélioration de l’élasticité cutanée et à la rétention d’eau, renforçant ainsi l’hydratation de la peau.

Grâce à ces caractéristiques, cette huile convient parfaitement aux formulations destinées aux peaux sensibles, sujettes à des inflammations chroniques, au psoriasis, à la dermatite atopique ou encore à l’acné.

Technique et règlementaire

Conseils d’utilisation

Mode d'emploi :

Ingrédient pour préparation cosmétique, ne pas ingérer.

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