
La Bulgarie, patrie de l’essence de rose depuis plus de trois cents ans, fournissant toute la parfumerie mondiale de Genève à New York, en passant par Grasse. Après l’invention de la distillation de la rose à Kazanlak au 18ième siècle, l’essence bulgare connaît un âge d’or juste avant la première guerre mondiale.
Les soubresauts de l’histoire ont ensuite fait régresser cette production jusqu’à lui faire perdre presque toute notoriété dans les années 1980. Au milieu des années 1990 pourtant, la tendance s’inverse et on assiste à une véritable renaissance : nouvelles plantations et nouvelles distilleries, productions de qualité.
Aujourd’hui, la Bulgarie est revenue au premier plan dans le monde de la rose de parfumerie.
Biolandes, la maison-mère de Landema participe très tôt à ce renouveau : création de Biolandes Bulgarie en 1996, plantation de cent hectares de roses et rénovation d’une ancienne usine.
Cet article rend hommage aux Bulgares qui ont contribué la réussite de cette implantation. Il invite à découvrir l’histoire vraie d’une campagne de rose aujourd’hui en Bulgarie. A la rencontre d’une alchimie forte entre une fleur, une région, un savoir-faire et le travail de milliers de gens attachés à faire vivre le parfum unique de l’essence de rose, emblème de la parfumerie.
Rose de Bulgarie : Des roses dans la vallée
Aux environs de Kazanlak, au pied de la chaîne des Balkans, la Vallée des Roses s’étend sur 80km.
Les champs de roses de damas (Rosa Damascena) y sont cultivés depuis plus de 300 ans.
Juin dans les champs avec la rose de Bulgarie
De la fin mai à la mi-juin, tous les matins, quinze mille ramasseurs travaillent dans les champs dès le lever du jour.
Du bout des doigts, ils vont cueillir chaque fleur éclose avant midi.
Rose de Bulgarie : La rose aux trente pétales
Originaire de Perse, rosa damascena, la rose aux trente pétales, est la plus riche en huile essentielle. L’idéal est de la cueillir à peine éclose quand la rosée protège encore son parfum de l’évaporation.
Trois heures pour un sac de fleurs de Bulgarie
Au bout de la rangée de rosiers, les dernières fleurs avant de fermer un premier sac, après trois heures de travail.
Dans ce champ de vingt hectares près de Shipka, au plus fort de la campagne, il faut trois cents ramasseurs chaque matin pour ne pas laisser de fleurs.
Cinq mille fleurs
Cinq mille fleurs dans un sac et, pour les cueilleurs expérimentés, trois sacs dans la matinée. Des gestes à recommencer pendant les vingt-cinq jours de la campagne.
Rose blanche
Quelques rangées de Rose alba, une Damascena blanche au parfum très intense, mais aujourd’hui délaissée car elle donne moitié moins d’essence que la rosa damascena.
Mère et fille
Fin de journée pour la mère et la fille avant le retour au village tzigane.
Beaucoup de Tziganes vivent dans la Vallée, d’autres viennent du nord pour cueillir les roses avant la saison des cerises et du raisin.
Le ballet des charrettes
Des charrettes et des chevaux, un porte-bonheur rouge sur le front. Ces attelages sillonnent les champs pour apporter les sacs au poste de pesée.
La pesée, coeur de la vie du champ
Sous des piquets et une bâche de toile, des balances et du feu quand les matins sont froids. Le point des rencontre pour les ramasseurs, les transporteurs, mais aussi les responsables du champ et de la distillerie.
L’heure des comptes
Un sac pèse en moyenne 15 kilos. Pour chaque sac, un ticket nominal et la paie deux fois par semaine.
L’essence captive
Prêts pour le transport à la distillerie, les sacs sont fermés pour ne rien perdre du trésor qu’ils recèlent : 4 à 5 grammes d’essence.
Arrivée à l’usine
Neuf heures. arrivée des premiers sacs à l’usine Landema de Zimnitsa.
Ils sont alors répartis entre alambics pour l’essence et extracteurs pour la concrète.
L’or rose
Trente sacs de fleurs pour remplir chaque appareil. En quelques minutes, toute l’usine sent la rose.
Plus de cinquante tonnes de fleurs sont traitées chaque jour.
Cuivre et inox
Dans l’usine, la plupart des alambics sont en cuivre et les extracteurs en acier inoxydable. Pendant trois semaines, on va distiller jour et nuit.
De la fleur à l’essence
Deux heures dans la vapeur de l’alambic pour séparer l’essence des fleurs. C’est la première étape du processus de distillation qui s’achèvera dans le secret de la salle du florentin.
Il faut deux heures dans la vapeur de l’alambic pour séparer l’essence des fleurs rosa damascena.
Six millions de fleurs dans un flacon
Chaque jour dans le florentin de cuivre, le soutirage de l’essence est un véritable cérémonial. Dans le vase de verre, le parfum de 5 à 6 millions de roses !
Les fleurs de fierté
Des origines de l’essence à son apogée, de la décadence à la renaissance, la Rose de Kazanlak fait partie du patrimoine bulgare. Et chaque année, son parfum dans les champs, revient incarner la fierté d’une très longue tradition et la volonté de perpétuer son histoire.
La Rose de bulgarie en parfumerie
Les fleurs
En parfumerie, utilisation presque exclusive de Rose damascena.
Production marginale d’absolue de Rose centifolia (Rose de Mai) cultivée à Grasse et au Maroc.
Les pays
Deux grands pays producteurs : Turquie (7 à 8000 tonnes) et Bulgarie (4 à 5000 tonnes).
Autres producteurs : Maroc (absolue), Iran (eau de rose), Inde, Chine et péninsule arabique.
Les produits
Récolte 2006 : 12000 tonnes de rose damascena. Production : 3 tonnes d’essence, 5 tonnes d’absolue et des dizaines de tonnes d’eau de rose.
Landema, Groupe Biolandes
Une position unique à l’origine avec 3 sites de cultures, distillation et extraction : Turquie (Isparta), Bulgarie (Zimnitsa) et Maroc (El Kelaa M’Gouna). Une expertise de la rose qui lui permet d’être un fournisseur majeur de la parfumerie mondiale.
Rendre accessible à tous les produits d’exception du Groupe Biolandes, telle est la mission de Landema !
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